Citations de Jean-Jacques Rousseau

« L’Evangile est le plus sublime de tous les livres, mais c’est un livre. Dieu n’a pas écrit sa loi sur les feuillets d’un livre, mais dans le coeur des hommes. »
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Lettre à Vernes, 25 mars 1758).

« S’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes. »
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Du contrat social – livre III / 1762)

« Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme. »
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Du Contrat Social / 1762)

« Tout est bien sortant des mains de l’Auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l’homme. »
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / L’Emile / 1762)

« Le Dieu que j’adore n’est point un Dieu des ténèbres, il ne m’a point doué d’un entendement pour m’en interdire l’usage : me dire de soumettre ma raison, s’est outrager son auteur. Le ministre de la vérité ne tyrannise point ma raison, il l’éclaire. »
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / L’Emile / 1762)

« Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rend l’homme semblable à Dieu. »
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / L’Emile / 1762)

« S’il était une religion sur la terre hors de laquelle il n’y eût que peine éternelle, et qu’en quelque lieu du monde un seul mortel n’eût pas été frappé de son évidence, le Dieu de cette religion serait le plus inique et le plus cruel des tyrans. »
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / L’Emile / 1762)

« Il faut bien mentir quelquefois quand on est évêque. »
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Les confessions / posthume, 1782)

« Ainsi donc, après avoir prouvé la doctrine par le miracle, il faut prouver le miracle par la doctrine, de peur de prendre l’oeuvre du démon pour l’oeuvre de Dieu. Que faire en pareil cas pour éviter le diallèle ? Une seule chose, revenir au raisonnement, et laisser là les miracles. Mieux eût valu n’y pas recourir. »
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Lettre à M. De Beaumont)

« Moins un culte est raisonnable, plus on cherche à l’établir par la force. »
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Correspondance)

« On me dit qu’il fallait une révélation pour apprendre aux hommes la manière dont Dieu voulait être servi ; on assigne en preuve la diversité des cultes bizarres qu’ils ont institués, et l’on ne voit pas que dans cette diversité même vient de la fantaisie des révélations. Dès que les peuples se sont avisés de faire parler Dieu, chacun l’a fait parler à sa mode et lui a fait dire ce qu’il a voulu. Si l’on n’eut écouté que ce que Dieu dit au coeur de l’homme, il n’y aurait jamais eu qu’une religion sur la terre. »
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Profession de foi du vicaire savoyard)

« On sent, je crois, qu’avoir de la religion, pour un enfant, et même pour un homme, c’est suivre celle où il est né. Quelquefois on en ôte; rarement on y ajoute; la foi dogmatique est un fruit de l’éducation. Outre ce principe commun qui m’attachait au culte de mes pères, j’avais l’aversion particulière à notre ville pour le catholicisme, qu’on nous donnait pour une affreuse idolâtrie, et dont on nous peignait le clergé sous les plus noires couleurs. Ce sentiment allait si loin chez moi, qu’au commencement je n’entrevoyais jamais le dedans d’une église, je ne rencontrais jamais un prêtre en surplis, je n’entendais jamais la sonnette d’une procession sans un frémissement de terreur et d’effroi, qui me quitta bientôt dans les villes, mais qui souvent m’a repris dans les paroisses de campagne, plus semblables à celles où je l’avais d’abord éprouvé. Il est vrai que cette impression était singulièrement contrastée par le souvenir des caresses que les curés des environs de Genève font volontiers aux enfants de la ville. »
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Les confessions / posthume, 1782)

« Honnête homme ou vaurien, qu’importait cela, pourvu que j’allasse à la messe? Il ne faut pas croire, au reste, que cette façon de penser soit particulière aux catholiques, elle est celle de toute religion dogmatique où l’on fait l’essentiel, non de faire, mais de croire. »
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Les confessions / posthume, 1782)

« Les protestants sont en général mieux instruits que les catholiques. Ce doit être : la doctrine des uns exige la discussion, celle des autres la soumission. Le catholique doit adopter la décision qu’on lui donne; le protestant doit appendre à décider. »
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Les confessions / posthume, 1782)

« Il n’y aurait plus d’incrédule dans toute la ville de Paris si un soir, les astres en se rapprochant, venait à écrire cette phrase dans le ciel : Mortels, adorez Dieu ! … Si cela arrivait, tous les hommes croiraient. On les verrait tomber à genoux et adorer ce grand Dieu ! Et bien, c’est précisément ce que disent les cieux ! » 
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778)

« Se faire sa propre opinion, n’est déjà plus un comportement d’esclave. » 
(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778)



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