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Jean-Jacques Rousseau : la première vision non catastrophiste ?
Tous victimes du réchauffement climatique ? Théoriquement oui. Si les émissions de gaz à effet de serre sont principalement émises par le monde occidental, le réchauffement climatique est un phénomène global, donc logiquement nous affecte tous.
Serons-nous alors tous touchés pareillement par ses conséquences?
Dans les faits, non !
S’il y a 150000 personnes dans le monde d’ores et déjà victimes des conséquences des changements climatiques, il y aura 50 millions de réfugiés climatiques (ces personnes qui ne peuvent ou ne vont très bientôt plus pouvoir vivre dans leur environnement) d’ici 2020 et 150 millions d’ici 2050, oui, mais qui ça et où ça? La première liste de zones touchées est la suivante: Afrique, Chine (rurale), îles du Pacifique, Bengladesh, Alaska, Népal, etc.
Donc essentiellement hors des principales zones émettrices de CO2 et dans des régions qui subiront de petites variations de température, environ +0,5% (alors que des régions européennes devraient connaître une hausse de plus de 2°!). Pourquoi?
Trois explications : l’augmentation du niveau de la mer, l’extrême sensibilité des régions sèches à la moindre variation climatique, et surtout la pauvreté qui empêche de déployer des solutions alternatives.
Que va-t-on faire de ces victimes?
Le vide juridique intersidéral actuel concernant les conséquences du réchauffement climatique ne donne aucun statut à ces premiers expulsés du climat, ils ne sont ni considérés comme des réfugiés ni comme ayant droit à des compensations.
Vers qui se tourner pour trouver une bonne réponse ?
Vers Jean-Jacques Rousseau. Il y a plus de 250 ans qui, suite à la première catastrophe mondialement «médiatisée», l’incendie de Lisbonne le 1er novembre 1755 qui fit 10000 à 30000 morts, Jean-Jacques Rousseau affirmait contre Voltaire : la nature est innocente, l’organisation sociale est corrompue, le mal du séisme incombe aux hommes.