
Claude, un empereur au destin singulier – Exposition au musée des Beaux-Arts de Lyon – 2018
Il faut tuer son ennemi une deuxième fois.
Jean-Jacques Rousseau, célèbre du jour au lendemain par son Discours sur les sciences et les arts, a permis qu’on le vît un an plus tard, en 1751, ayant abandonné ses enfants aux Enfants-Trouvés.
Pouvait-il resurgir comme philosophe moraliste après avoir donné l’image d’un pédagogue incapable d’assumer ses propres enfants et qu’on l’eut résumé à ce « méfait »?
En 1758, Jean-Jacques Rousseau est « destiné à être mécompris». Il est malade et pense sa fin proche. Il signe, le 8 mars, un acte devant notaire reconnaissant à sa « domestique » Thérèse une dette de mille neuf cent cinquante livres de gages pour treize années de service. Cette année est aussi celle de l’achèvement de sa liaison avec Sophie d’Houdetot en qui il a vu la Julie de la « Nouvelle Héloïse ». Rousseau ajoute, à toutes ces mauvaises fortunes, une série de querelles personnelles qui l’opposent à d’Alembert et Diderot, alors qu’il vient de collaborer avec eux à la rédaction de l’Encyclopédie. A ces préoccupations on peut aussi, en arrière fond, ajouter qu’il conjugue avec Voltaire une réflexion générale sur la mort et le destin des morts à la suite du tremblement de terre de Lisbonne en novembre 1755 et des défaites de la guerre de Sept Ans.
Désormais, dans l’impossibilité de se fier à quiconque, Rousseau s’éloigne de tout ce qui risque de prolonger ses souffrances morales. …..
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Avec nos remerciements à Messieurs Pierre-François Puech et Bernard Puech
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