Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, c’est l’occasion de visiter la dernière demeure du philosophe Jean-Jacques Rousseau à Montmorency (Val d’Oise)
La maison du Mont-Louis à Montmorency (Val d’Oise) a quelque peu changé depuis que le philosophe Jean-Jacques Rousseau y a séjourné de 1757 à 1762. Elle a été agrandie au XIXe siècle et permet aujourd’hui d’ accueillir un musée et une salle d’exposition. Le jardin est toujours constitué d’une allée de tilleuls et d’un cabinet de verdure qui existait au XVIIIe siècle. Il y a aussi le donjon, sorte de gloriette où le philosophe aimait s’isoler pour écrire.
Né dans une famille française de confession protestante calviniste, installée à Genève, Jean-Jacques Rousseau est arrivé en France vers l’âge de 28 ans, après une conversion au catholicisme, à 16 ans. Religion, qu’il abandonnera pour retourner au réformisme, avant son installation à Montmorency. Copiste de partitions, il écrira lui-même, un opéra Le Devin du village, qui sera apprécié à la cour de Louis XV. Il refusera cependant d’être reçu par le roi, affirmant déjà son goût pour l’indépendance. « Il rejette les honneurs de la cour, préférant ne rien devoir à personne
.À 37 ans, il se révèle au grand public en remportant un premier Prix en répondant à une question posée par l’Académie des sciences de Dijon, dans le Mercure de France, un journal de l’époque. « Il va alors se poser à contre-courant des hommes du Siècle des lumières, les encyclopédistes ». Ainsi remarqué du milieu intellectuel, sa carrière philosophique s’engage. C’est à Paris qu’il collabore avec Diderot etd’Alembert. Il fréquente les salons mondains et rencontre des puissants de son époque.
D’Émile à l’exil
À 45 ans, il arrive à Montmorency, d’abord à l’Ermitage, logé par sa protégée Mme d’Épinay, avant de se brouiller avec elle, après une rivalité féminine. Il prend ses distances et loue la maison du Mont-Louis. « C’est dans cette demeure que l’écrivain a trouvé l’inspiration pour rédiger ses ouvrages majeurs : Émile, Julie ou la Nouvelle Héloïse, Le Contrat social… ».
Il vit déjà avec sa compagne Thérèse Levasseur. Ils ont eu cinq enfants, entre 1745 et 1757, qu’ils ont abandonnés en bas âge. On ne saura rien de la progéniture de l’écrivain. Un épisode qui donne lieu à controverse, sur l’auteur d’un traité d’éducation. Menacé d’arrestation, pour cet écrit, Rousseau quittera précipitamment Montmorency, avec Thérèse, en juin 1762.
Le couple se mariera civilement en 1768, ce qui n’est pas encore reconnu à l’époque. Ils resteront ensemble jusqu’à la mort de l’écrivain, en 1778. Entré au Panthéon en 1794, Rousseau a d’abord reposé dans le parc du château d’Ermenonville (Oise). Thérèse lui a survécu vingt-trois ans. Elle repose au cimetière du Plessis-Belleville (Oise).
Devenue musée, la maison restitue l’ambiance du passage du couple à Montmorency.
Infos : 5, rue Jean-Jacques-Rousseau. Horaires : 14h à 18h, d’avril à octobre : du mardi au dimanche. (Visite guidée et audioguide pour le jardin). Tarif normal : 5,10 €. Tarif réduit : 2,60 € (19 à 25 ans). Gratuit moins de 19 ans. Contact : du mardi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 14h à 18h. Téléphone : 01 39 64 80 13. rousseau-museum@ville-montmorency.fr
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