Jean-Jacques Rousseau est un auteur qui a entretenu des rapports ambigus avec le libéralisme. Il est à la fois un authentique penseur de la liberté, auteur de la formule suivante : « Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme. » ; et, dans le même temps, il est considéré par les socialistes comme l’un de leurs précurseurs. Afin de clarifier les liens complexes entretenus par Rousseau avec la pensée libérale, nous vous invitons à lire ci-dessous deux articles , l’un issu de Catallaxia, l’autre de Wikibéral.
Rousseau, un penseur de l’individualisme moderne
A ses yeux, la cause est entendue, la monarchie absolue est détestable, mais elle est déjà intérieurement morte. Ce qui lui importe, c’est ce qui va la remplacer.
Aux yeux de Rousseau, la France ne se caractérise plus par le pouvoir absolu du roi. Qui gouverne ? L’opinion. L’opinion de qui ? De la société. Qu’est-ce que la société ? C’est l’inégalité. Les hommes se rangent à ce crédit que fixe l’opinion, crédit insaisissable dont la richesse n’est que le signe sensible ou mesurable.
Le fondement du libéralisme, c’est la distinction entre la société civile et l’Etat : celui-ci est le représentant et l’instrument de celui-là. Mais, dit Rousseau, l’individu entre nécessairement en relation avec les autres individus, pour son éducation, ses affaires, ses plaisirs : il dépend d’eux sans les gouverner, ni être gouverné par eux. Mais se comparer, tel est le malheur et le péché originels de l’homme de nos sociétés. Au fond, ce malheur et cette corruption tiennent au fait que l’attitude consistant à se comparer enveloppe une contradiction : l’homme qui se compare, c’est l’homme qui, dans ses rapports avec les autres, ne pense qu’à lui-même, et, dans ses rapports avec lui-même, ne pense qu’aux autres. C’est l’homme divisé.
lire le suite (ici)
Le libéralisme de Rousseau
Rousseau ne se fait pas du tout la même idée que Locke de ce qu’est la propriété. Certes il admet avec le philosophe anglais que le travail est à l’origine de l’idée de propriété ; mais il ne saurait être à l’origine du droit de propriété. En son fond, l’acte d’appropriation par le travail entre sous le registre de la force. Le travail, …
Lire la suite (ici)
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.