Jean l’un de nos lecteurs (*), dans l’un de ses commentaires,
nous recommande :
Jean-Jacques Rousseau : en 78 lettres, un parcours intellectuel et humain
Présentation de Raymond Trousson
Ce livre qui ne présente que 78 des 2700 lettres connues de Rousseau, de 1730 à 1778, ce qui est bien pratique quand jusqu’ici on ne disposait que de la correspondance complète en 20 volumes.
Ces lettres sont présentées selon l’ordre chronologique par Raymond Trousson, professeur à l’université libre de Bruxelles, qui s’est efforcé de montrer leur grande diversité ainsi que l’évolution de Rousseau tout au long de sa vie.
D’abord familières et passionnées, les lettres prouvent le besoin que ce misanthrope solitaire avait des autres pour le secourir dans son quotidien, lors de ses années d’exil en particulier
Le philosophe a naturellement partagé ses idées aussi, notamment dans sa lettre de 1756 à Voltaire sur la Providence et la théodicée, à la suite du poème de son correspondant sur le désastre de Lisbonne.
Enfin, les dernières sont particulièrement touchantes, celles de la paranoïa et des souffrances de la fin.
Vous connaissez quelques lettres écrites à Madame de Warrens, la « très chère maman », mais une autre est interessante: celle à la Comtesse de Boufflers, la maîtresse du Prince de Conti, qui lui avait fait envoyer du gibier tué de la main de ce dernier. Rousseau proteste et se rebelle car il n’accepte pas les présents.
« Ces dons ne sont que du gibier, j’en conviens, mais qu’importe? Selon moi, rien de ce que l’on reçoit n’est sans conséquence. Quand on commence à accepter quelque chose, bientôt on ne refuse plus rien. Sitôt qu’on reçoit tout, bientôt on demande; et quiconque en vient à demander fait bientôt tout ce qu’il faut pour obtenir. La gradation me paraît inévitable. Or, Madame, quoi qu’il arrive, je n’en veux pas venir là. »
Auteur : Jean-Jacques Rousseau
Présentation de Raymond Trousson
Editeur : Sulliver
Année : 2010
Prix : 22 €
(*) Nous remercions Jean pour sa lecture assidue de nos articles et de sa participation à la vie de ce site par ses commentaires.
Et merci à vous de faire exister ce lieu… Je souhaite aux lecteurs autant de plaisir avec ce livre que moi j’en ai eu !
« JJ. ROUSSEAU HENRIETTE » Correspondance (1764/1770) Yannick Séité
Editions Manucius
Elle lui écrit 5 lettres… lui en consent 3 en réponse ; une performance littéraire où la belle « penseuse » et inconnue de la rue Traversière à Paris entame une magnifique joute littéraire avec l’auteur. Elle lui dévoile « les pores » de son âme et lui, n’a d’autre offrande que de lui présenter le fer froid de son armure. Elle a pourtant poursuivi son chemin sans lui dans ses plis et grandi grâce à son indifférence.
A lire absolument pour pénétrer au coeur d’une relation épistolaire très compliquée car à mon sens, tragique mais ô combien savoureuse.
Désolé .. pour le retard …Jean Jacques m’a retenu au musée .. un bien triste musée .. mais je lutte
Bonjour Christian,
N’hésitez pas à faire un article sur les difficultés rencontrées concernant le musée si vous pensez cela pertinent; et sur la manière dont nous (les passionnés de JJR en général) pourrions éventuellement aider (plus de moyens ? plus de visites ? plus de gens témoignant de leur intérêt ?).
Merci pour ce que vous faites et très bonne continuation,
@Régine : cette correspondance est en effet magnifique également !
Bonjour Jean , Tout d’abord merci de votre soutien . Il m’est important. En fait depuis le départ du conservateur Mr Robert Thierry, le musée n’a pas eu de direction culturelle. Ce lieu sublime est ainsi resté à l’errance. Errance d’une directrice qui a entrainé son équipe dans sa perte. Errance d’un musée laissé à l’abandon par Madame Michele Berthy, Maire de la Ville de Montmorency, qui rejette l’héritage philosophique de Jean Jacques, puisqu’elle hait l’homme en lui – même . Errance d’un patrimoine qui se restreint et se flétrit, comme une oeuvre en péril, qu’on laisse se délabrer .. aucune acquisition, un budget attribué lamentable, un personnel, en fait une personne d’une compétence extraordinaire Madame L.Q. , que l’on marginalise … voilà Jean Jacques, tu as un soutien Jean et je le remercie de son soutien. Christian DIDIER