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C’est le site le plus fréquenté du Val d’Oise, reconnu bien au-delà des frontières du département tant son histoire est liée à celle de l’impressionnisme. Mais cette notoriété n’y suffit pas. Les difficultés financières du château d’Auvers-sur-Oise ont obligé le département à reprendre en direct la gestion du site le 1er janvier. Pour ce faire, le conseil départemental a rompu prématurément, le 21 décembre dernier, la délégation de service public qui avait pourtant été confiée en 2016, pour 20 ans, à la société d’économie mixte (SEM) château d’Auvers. Une rupture qui n’a pas mis fin à l’emploi des quinze salariés du site, tous repris. Les employés du restaurant, qui a été fermé, ont été reclassés sur d’autres sites du département.

Cette fin de contrat prématurée oblige le département à verser une indemnité de 1,85 million d’euros à la SEM. Mais à long terme, le département assure qu’il va réaliser des économies puisqu’il s’était engagé à verser 900.000 euros chaque année à la société d’économie mixte pendant les 20 ans que devait durer l’exploitation.

L’année qui vient de s’écouler a été très mauvaise en termes de fréquentation. De 70.000 visiteurs par an, la fréquentation est redescendu au niveau de 2015, c’est-à-dire 50.000 visiteurs ». Un chiffre « largement au-dessous des prévisions.

Des débuts « chaotiques »

Pourquoi un tel désintérêt des touristes ? En raison surtout des travaux commencés en décembre 2016 pour réaliser  un parcours spectacle baptisé  » Immersions impressionnistes : naissance et descendance » . Ces travaux, qui ont coûté 5,3 millions d’euros, se sont mal passés, le site a connu des pannes d’électricité et de chauffage ainsi que des inondations. Ces déboires ont focalisé les équipes sur les délais à respecter pour une inauguration le 30 septembre 2017 (après deux reports consécutifs) au détriment de la communication qui a été  largement insuffisante . Bref, les débuts de ce nouveau parcours immersif ont été « extrêmement chaotiques » et n’ont pas permis d’accueillir les touristes dans de bonnes conditions. La situation financière du château s’est dégradée l’empêchant d’honorer certaines factures.

Désormais, une nouvelle ère s’ouvre. Côté finances, les dettes vont pouvoir être réglées grâce à l’indemnité versée par le département. Concernant les nouvelles orientations à prendre pour attirer les touristes, un comité de pilotage va être constitué avec des élus, les salariés du château et des partenaires touristiques comme la ville d’Auvers. Les premières décisions devraient être prises avant la fin du printemps. Nouvelle tarification et une communication repensée, mais également un élargissement de notre public , et notamment sur les plus jeunes«