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Tout ce qui tient intimement à la nature humaine se ressemble d’un bout de l’univers à l’autre.
Pour les penseurs des Lumières, tous les hommes participent d’une même nature, l’histoire et la géographie suffisent pour expliquer les différences entre eux. La tradition du droit naturel enseigne qu‘ils possèdent certains droits en tant que membres de l’espèce (ce qu’on appellera à la fin du siècle les « droits de l’homme »). Le bien et le juste, valeurs strictement humaines, se trouvent eux aussi fondés dans l’universalité et l’égalité.

On découvre en même temps l’histoire : le passé n’est plus une incarnation de l’idéal ni un simple répertoire d’exemples, chaque époque historique possède sa cohérence et ses valeurs. La confrontation avec les autres incite à tourner un regard critique vers soi, les voyages imaginaires deviennent un moyen de découvrir ses propres tares.
L’ouverture aux autres n’est pourtant pas à l’abri des détournements : l’universalisme conduit parfois à l’ethnocentrisme, la reconnaissance des différences à un relativisme radical.
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