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Si Rousseau s’effrayait qu’on pût le tenir pour un révolutionnaire (« Soyez plutôt esclaves que parricides ! » s’était-il écrié face aux Genevois), aucune pensée plus que la sienne en son siècle ne s’est pourtant avérée plus radicalement subversive au regard des normes idéologiques de son temps.
Le « Siècle des Lumières en Europe » : remises en question fondamentales de l’ordre social.
On présente généralement le « Siècle des Lumières en Europe » (1730 – 1780) comme un intense moment de croyance au « progrès général » des sociétés et des États, comme un temps d’apaisement des conflits sociaux et d’atténuation des luttes de classes, comme l’instant où les consciences jusqu’alors soumises aux préjugés et aux fausses sciences, se seraient émancipées de la tutelle des autorités traditionnelles. Cette vision unilatéralement optimiste et tranquillisante ne contient qu’une part réduite de vérité. Car le Siècle des Lumières a aussi vu paraître des remises en question fondamentales de l’ordre social, soit sous la forme d’utopies, soit au travers d’énoncés critiques, véritablement subversifs comme ceux que Jean-Jacques Rousseau a énoncés dans ses œuvres publiées et connues de 1750 à 1788 et rééditées au cours même de la Révolution française.
Si Rousseau s’effrayait qu’on pût le tenir pour un révolutionnaire (« Soyez plutôt esclaves que parricides ! » s’était-il écrié face aux Genevois), aucune pensée plus que la sienne en son siècle ne s’est pourtant avérée plus radicalement subversive au regard des normes idéologiques de son temps.
Une œuvre gigantesque: sur l’importance des démarches et élaborations philosophiques de Rousseau.
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