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Résumé: L‘œuvre de Rousseau est à la fois et indissociablement une anthropologie, une morale et une politique. Son anthropologie, fondée sur la description de l’homme « à l’état naturel », fait comprendre que c’est l’état de société qui est à l’origine du mal sur la terre.
Politique de la pitié chez Rousseau
L’œuvre de Rousseau est à la fois et indissociablement une anthropologie, une morale et une politique. Son anthropologie, fondée sur la description de l’homme « à l’état naturel », fait comprendre que c’est l’état de société qui est à l’origine du mal sur la terre. Pour Rousseau, le mal social se présente quotidiennement à nos yeux sous les espèces de la misère, de la violence et de l’oppression. Son anthropologie est pour le moins désespérante : depuis la nuit des temps, quelques puissants, à l’abri des lois, exploitent l’immense majorité sans défense. Pourtant l’œuvre de Rousseau ne se borne pas à une simple dénonciation, si brillante soit-elle, de la réalité sociale. Et c’est précisément ce qui en fait tout son intérêt. Comme le démontrent sa politique et sa morale, le règne universel de l’injustice n’est pas une fatalité. Car si Rousseau refuse d’admettre une quelconque « nature humaine » pouvant éventuellement fonder en raison une communauté d’hommes, c’est pour se donner les moyens de penser une communauté politique affective fondée sur un sentiment naturel : la pitié.
Le constat de l’injustice sociale : « La violence des hommes puissants et l’oppression des faibles »
Dans la préface du Discours sur l’inégalité, Rousseau constate qu’« en considérant la société humaine d’un regard tranquille et désintéressé, elle ne semble montrer d’abord que la violence des hommes riches et l’oppression des faibles. ». La deuxième partie du Discours s’attache ainsi à faire la genèse d’un tel état de fait. Dès ses premières œuvres, Rousseau se présente comme le penseur et le dénonciateur de l’injustice sociale et de ses crimes. Son réquisitoire est acerbe et virulent: l’état de société, glorifié par tous ses contemporains, n’est que l’oppression institutionnalisée des faibles, au profit exclusif des riches et des puissants de ce monde.
La défense des faibles et des opprimés

Rousseau défend le parti des opprimés d’une façon encore inouïe. La société ne présente à l’observateur attentif que désordre et confusion. Ici, l’admirable harmonie de la nature s’est évanouie. Aussi, Rousseau peut-il se présenter comme celui qui a vu le mal et qui doit soulever ce voile social d’hypocrisie et d’horreur légitimant l’injustice.
Au vu de l’immense intérêt que vous avez porté aux ateliers d’écriture ouverts cette année, la MRL en propose un nouveau sur un genre littéraire d’une richesse étourdissante : le conte.
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