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ENTRETIEN DES OEUVRES ET OUVRAGES

UNE OPERATION DELICATE

Entretien d’été à la bibliothèque du musée Rousseau à Montmorency

Régulièrement les ouvrages de la bibliothèque d’études du musée Jean-Jacques Rousseau à Montmorency (Val-d’Oise) font l’objet d’un minutieux entretien.

Fabrice Cahen  Publié le 2 Août 19 à 9:38

Photo: Christian Didier

Blouse, masque et charlotte sont recommandés pour l’entretien d’ouvrages de plus de 250 ans, stockés au musée Jean-Jacques Rousseau à Montmorency (Val-d’Oise).

Régulièrement, les agents du musée Jean-Jacques-Rousseau de Montmorency (Val-d’Oise) se chargent de l’entretien des collections et des nombreux documents mis à disposition du public. Une opération délicate qui passe par le nettoyage des ouvrages. C’est une activité que les chercheurs, de passage à la bibliothèque d’études rousseauistes, ne voient jamais. Et pourtant, l’entretien des ouvrages et des œuvres contribue à la conservation des documents qu’ils peuvent consulter sur place.

Situé dans la maison des Commères, bâtiment du XVIIe siècle à côté du musée Jean-Jacques-Rousseau, ce lieu regorge de quelque 30 000 objets rares et précieux, mis à disposition du public. L’espace est consacré à tout ce qui a trait à la vie de Jean-Jacques Rousseau.

Une fois par an

C’est Laurine Perreau, régisseuse des collections au musée Jean-Jacques-Rousseau, depuis juin 2018, qui a en charge leur conservation. Une fois pas an, elle s’assure de l’état des œuvres et intervient pour leur entretien. Un travail qui passe par un « toilettage » des documents qui ont, parfois, plus de deux siècles. La bibliothèque comporte des exemplaires annotés par le philosophe, des manuscrits, estampes, extraits d’herbier…

Souvent, en été, une opération de conservation préventive à lieu, pour s’assurer de l’état des œuvres qui, avec le temps, peuvent être dégradées par la présence de spores et insectes, comme le poisson d’argent, qui dévore les ouvrages… sans jamais les lire.

Bien-être de l’œuvre

C’est le moment du grand entretien. L’agent enfile une blouse, porte des gants et même un masque « pour éviter d’inhaler des poussières comme pour ne pas risquer d’éternuer sur l’objet », explique Laurine Perreau, qui dispose aussi d’outils. Pinceau spécial à longs poils, tourne-page et même un aspirateur, pour nettoyer jusqu’à une trentaine d’ouvrages par jour.

 Comme pour la lecture, on commence toujours par la couverture », précise-t-elle en, montrant le geste lent imposé par ce travail.

Rien à voir avec le ménage

Le déplacement et la manipulation ne sont jamais bons pour l’œuvre. Or, le but de l’entretien, c’est le bien-être de l’œuvre qui doit pouvoir résister au temps, pour parvenir aux générations futures », précise Laurine.

Le rôle de la conservation préventive est d’éviter de faire appel à un restaurateur d’œuvres. Une fiche d’identité de l’objet est même tenue à jour.

« On y retrouve des détails sur de précédents entretiens, ce qui permet de suivre l’état de l’œuvre », complète Laurine.

Merci à l »éditeur : L’écho régional