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La maladie a tenu une place prépondérante dans la vie de Jean-Jacques Rousseau mais aussi dans ses écrits, poussant le philosophe à raconter dans les moindres détails ses symptômes et leurs traitements.

Pour certains, cette propension traduit le besoin d’être reconnu dans ses souffrances et de donner à ses détracteurs des explications sur certains de ses comportements. Ainsi, son fréquent besoin de sortir pour uriner l’aurait tenu écarté des salons parisiens, et l’aurait même empêché de se présenter devant le roi à Fontainebleau.

On le prétend cynique, hautain, voire calculateur ? Il répond que c’est la maladie qui le pousse à être ainsi. Et pourtant, il reconnaît : « Quand je suis malade, je suis têtu comme un âne, quand on m’offre un breuvage que je n’ai pas demandé, je le jette volontiers au nez de ceux qui l’apportent ».  Jean-Jacques Rousseau aurait bien souffert d’une maladie, la porphyrie aiguë intermittente.

Il s’agit d’une anomalie génétique qui se traduit par des troubles abdominaux et neuropsychiques qui surviennent entre vingt et quarante ans. Son cas a beaucoup intéressé les médecins, psychiatres et psychanalystes.

Comment pouvait-il en être autrement quand on lit les mots de Rousseau : « Je naquis infirme et malade ; je coûtais la vie à ma mère et ma naissance fut le premier de mes malheurs… ».