Étiquettes
Echec, Montmorency, Montmorency Musée, Musée, panthéon, Rousseau
La partie d’Échecs dans le Donjon.
Gravure d’après M. Leloir, édition des Confessions, 1889.
Musée Jean-Jacques Rousseau – Montmorency
«Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi. Moi, seul. Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j’ai vus ; j’ose croire n’être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m’a jeté, c’est ce dont on ne peut juger qu’après m’avoir lu.»
L’on connaît la pratique des échecs de Jean-Jacques Rousseau principalement de son autobiographie « Les Confessions« , publiée quelques années après sa mort, qui couvre les 53 premières années de la vie de Rousseau, jusqu’à 1765 sous forme de douze livres des Confessions.
Dans le cinquième livre, il décrit son initiation au jeu par Gabriel Bagueret, de Genève, et dans le septième livre, il décrit sa rencontre tous les grands joueurs d’échecs de l’époque « je fis là connaissance avec M. de Légal, avec un M. Husson, avec Philidor, avec tous les grands joueurs d’échecs de ce temps-là » et fait la chronique de son manque de progès dans son jeu. Le livre dix décrit ses rencontres d’échecs avec le prince Conti.
Quelques thèmes évoqués dans « Les confessions »
- Rousseau, joueur d’échecs plutôt doué.
Dans Les Confessions, Jean-Jacques Rousseau parle de sa passion très ancienne, transmise par le Genevois Bagueret lorsqu’il était à Chambéry.« Il s’avisa de me proposer d’apprendre les échecs, qu’il jouait un peu. J’essayai presque malgré moi ; et, après avoir tant bien que mal appris la marche, mon progrès fut si rapide, qu’avant la fin de la première séance, je lui donnai la tour qu’il m’avait donnée en commençant« .
(Extrait « Les Confessions »)
- Rousseau, joueur d’échecs plutôt passionné.
« Il ne m’en fallut pas davantage : me voilà forcené des échecs. J’achète un échiquier, j’achète le Calabrois : je m’enferme dans ma chambre, j’y passe les jours et les nuits à vouloir apprendre par cœur toutes les parties, à les fourrer dans ma tête bon gré mal gré, à jouer seul sans relâche et sans fin. Après deux ou trois mois de ce beau travail et d’efforts inimaginables, je vais au café, maigre, jaune, et presque hébété ».
(Extrait « Les Confessions »)
- Rousseau… n’arrive pas à progresser !
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.