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Faut-il être un mauvais coucheur pour affirmer, comme Rousseau, que l’homme qui médite est un animal dépravé, et que nos moeurs se sont corrompues à mesure que nos sciences et nos arts se sont avancés à la perfection ? En même temps, comment lui donner tort ? Le XX siècle et ses horreurs n’est-il pas la preuve qu’on aurait mieux fait de nous en tenir à l’état de nature ? Le discours sur les sciences et les arts (autrement appelé « premier discours ») est, comme souvent chez Rousseau, un texte magnifique, pertinent et antipathique. Sa critique des sciences, sa haine du luxe et son mépris de la politesse donnent envie, rien que pour l’écoeurer, de le couvrir de diamants et de lui faire mille courbettes, mais l’idée selon laquelle le progrès technique et le progrès moral ne vont pas à la même vitesse demeure la trouvaille d’un jeune homme que sa mauvaise humeur transforme en devin.
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