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J.-J. Rousseau dans son logis, à Montmorency
Esquisse, faite d’après nature
par le peintre Houel , pendant pété de 1761, à Montmorency
Collection H.B.
Crédit Photo Christian DIDIER ®
Reproduction Interdite
C’est en juin 1754 que Jean-Jacques Rousseau commence à fréquenter le château de la Chevrette, propriété de M. et Mme d’Epinay à Deuil. Au cours d’une promenade avec son amie, il découvre un « lieu solitaire et très agréable […] qu’on appelait L’Ermitage », à l’extrémité orientale du terroir de Montmorency.
Le philosophe y emménage le 9 avril 1756 avec sa compagne Thérèse Levasseur et la mère de celle-ci.
Durant l’été 1756, Rousseau met en chantier divers ouvrages dont la Nouvelle Héloïse. En décembre 1757, sa brouille avec Mme d’Epinay le force à chercher un nouveau logis.
Le 15 décembre 1757, il quitte l’Ermitage et emménage avec Thérèse au « Petit Mont-Louis ».
En février-mars 1758, le philosophe rédige la Lettre à d’Alembert sur les spectacles. A la fin de l’année, il travaille à son Emile. A partir de 1759, il s’attèle à la rédaction du Contrat social.
Le 15 avril 1759, le maréchal de Luxembourg rend visite au Citoyen de Genève et l’invite à emménager au Petit château – situé dans son domaine de Montmorency – durant les travaux de réfection que le propriétaire du petit Mont-Louis est sur le point d’entreprendre.
En août 1759 « sitôt que la petite maison du Mont-Louis fut prête », Rousseau regagne son logis, tout en conservant la clé du Petit Château dont il continue à jouir à son gré.
En janvier 1761, la Nouvelle Héloïse est publiée et remporte immédiatement un immense succès. L’année suivante, deux autres ouvrages sont édités : le Contrat social en avril et, en mai, Emile ou de l’éducation.
Le 8 juin 1762, le Parlement de Paris condamne l’Emile à être lacéré et brûlé en place publique, et promulgue le lendemain un décret de prise de corps contre son auteur. Averti dans la nuit par un domestique des Luxembourg, Rousseau se rend au château du Maréchal qui prend en main l’organisation de sa fuite.
Dans l’après-midi du 9 juin, le philosophe quitte définitivement Montmorency pour se rendre à Yverdon, dans le canton de Vaud, première étape d’un long exil. Jean-Jacques Rousseau ne reviendra jamais à Montmorency et son errance prendra fin en 1778 à Ermenonville où il décède le 2 juillet, à l’âge de 66 ans.
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